30 août 2013

Les Tuamotu, suite

Nous profitons d'un des rares points internet pour raconter un peu plus les Tuamotu et en particulier Rangiroa, un presque paradis.
L'arrivée du cargo ravitailleur hebdomadaire permet d'acheter de vilaines bananes ou des oranges que l'on croirait sorties d'un atelier de peinture ... et nous pensons avec nostalgie aux oranges naturelles, citrons, régimes de bananes, pamplemousses que nous donnaient il y a quelques semaines les Mangaréviens et Marquisiens en telle abondance que l'on ne savait plus où les ranger dans le bateau.
L'alizé semble se calmer un peu (pourvu que ça se confirme), le clapot qu'il levait a secoué un peu trop souvent notre esquif au mouillage depuis que nous sommes arrivés.
Mais tout s'oublie devant ce paysage marin en dégradé de bleu : du bleu marine au presque blanc en passant par des nuances de bleu-vert, selon la lumière et la profondeur. La navigation sur le lagon se pratique "à vue" pour éviter les "patates" de corail à fleur d'eau. On peut trouver ça amusant, mais il ne faut pas en rater une. Bercés sur notre immense piscine turquoise, nous partageons nos journées en calmes et belles heures de lecture entrecoupées de sauts par dessus bord pour nous rafraichir. Il y a toujours à proximité un pâté de corail entouré de poissons colorés à admirer. De temps en temps, une ou deux raies manta approchent du bateau comme pour venir nous dire bonjour. De petits requins se promènent dans les chenaux peu profonds entre les motus ... qui sursaute le plus quand on se trouve face à face ?
A terre, sur les motus blancs et verts bordant le lagon, quelques Polynésiens entretiennent les cocoteraies pour la récolte du coprah (noix de coco séchées, principale activité économique en dehors du tourisme). Nous passons de bons moments à discuter avec eux. Ils nous permettent de cueillir à volonté les noix de coco, vertes pour la boisson ou plus mures pour la pulpe. Parfois en fin d'après-midi les moustiques et nonos transforment nos promenades en retraites précipitées vers la mer.
Les paysages du récif côté océan sont grandioses ici car plusieurs motus ont basculé il y a "quelques" milliers d'années, faisant surgir à l'air la plaque corallienne. Le corail tout dentelé se dresse en statues (les feo) de 2 à 3 mètres à perte de vue. Ailleurs, le récif est plus plat, mais on ressent à chaque fois un sentiment d'immensité en le contemplant.

Les photos :     diaporama 

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