Mais dès la première nuit, nous avons commencé à mieux profiter de l'alizé musclé et de la mer houleuse associée. Pendant 23 jours le roulis parfois violent nous a accompagnés, envoyant sans cesse Io d'un bord sur l'autre. Le bruit de l'eau contre la coque était fort et permanent.
Cela ne nous a pas empêchés de profiter de la traversée : lire, cuisiner, faire du pain, cultiver du soja, contempler la mer et le ciel. Nous avons aussi réussi à dormir car Io est équipé dans le carré de vraies couchettes de navigation, étroites et bordées d'une toile de roulis qui évite au dormeur de se cramponner au matelas.
Le pilote automatique n'a pas failli à sa tâche, même sous les grains et dans les surfs. Nous n'avons jamais touché à la barre. Par contre il a souvent fallu réduire la voilure ou relâcher de la toile pour nous adapter aux variations du vent qui est toujours resté fort (supérieur ou égal à 20 nœuds).
Nous avons vu de nombreux poissons volants, très peu de dauphins, un paille-en-queue presque quotidien, des satanites (petits oiseaux noirs).
... Et nous avons été très heureux lorsque Io, sous la lune, s'est enfin stabilisé à l'abri de la houle le long des côtes de Guadeloupe.
Quelques heures plus tard, l'arrivée a été joyeusement fêtée à bord de Noème avec Marie-Hélène et Patrice qui nous attendaient, comme promis, avec le ti'punch.
Photos de la traversée: Diaporama
La traversée en mouvement : Vidéos
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