De Bali aux Cocos : une belle traversée

Ni facile ni trop difficile, le vent portant parfois soutenu parfois pétole, la longue houle de sud, quelques vagues atteignant le pont, des grains, une journée carrément humide, la lune éclairant nos nuits, les nuances de bleus et de gris, la pêche fructueuse, très peu de dauphins, des oiseaux : frégates, paille-en-queues, fous à bec bleu et pattes rouges appréciant le pont pour passer la nuit, nous ne risquons pas d'être envahis car dès qu'il y en a un à bord, il défend le territoire. Le 10ème matin les cocotiers sont à l'horizon. Merci à Florence pour le routage et à Emilie pour le support.

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Au revoir l'Indonésie, cap sur l'horizon Ouest

L'alizé de sud-est se met (un peu) en place, c'est l'appel au départ. Les formalités de sortie du territoire dans 5 administrations nous occupent 2 jours. Quelques journées aussi pour l'avitaillement complet,  les derniers préparatifs, les "au revoir" aux copains d'ici et prévenir la famille de France du futur trajet.      Après avoir différé le départ de quelques jours pour cause météo, nous mettons le cap sur l'île Rodrigues via l'atoll des Cocos Keeling. Durée estimée de la traversée : 1 mois, selon la gentillesse d'Eole et de Neptune.

Bali, fierté de ses habitants

Les Balinais sont fiers de leur île et de sa prospérité. Chaque jour, chacun dispose des offrandes devant les nombreux petits temples de sa maison. Pour la visite nous restons fidèles au moyen de transport national: le scooter qui nous mène à deux avec nos petits sacs dans les paysages de rizières, de temples, de ruelles étroites, de canyons profonds, de volcan. Et les plages ? nous n'y sommes pas allés. Les Balinais sont vraiment très aimables et très serviables, peut-être est ce en partie parce que nous parlons un peu indonésien, ce qui visiblement leur fait très plaisir.

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Derniers jours à Lombok

Balades en scooter, baignades, visites et discussions au village, moments délicieux chez nos amis italiens. Ainsi confortablement installés dans ce tranquille quotidien, nous devons nous motiver pour nous décider à lâcher notre amarre et à partir pour Bali toute proche.

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Retour à bord : calme et chaleur

Nous retrouvons Io à sa bouée sur le plan d'eau parfaitement calme. 42°C à l'intérieur quand nous ouvrons la "porte". Le paysage est magnifique, beaucoup plus vert qu'en novembre dernier. Baignades, visites au village, au marché, chez nos amis italiens, lessives au puits... tranquille quotidien. Par contre, l'entrevue avec les douaniers se solde par un échec qu'il nous faut accepter avec sourire et amabilité, et nous ressortons sans le papier obligatoire. Après quelques jours de tractations, leur équivalent en roupies et une visite de courtoisie des douaniers à bord, la situation s'arrange.  Le temps de déguster encore quelques cocos et bières fraîches à Centofiori, de ranger Io, nous décollons pour le Vietnam  en attendant le retour de la mousson de sud-est qui nous permettra de remettre le cap sur l'horizon ouest.

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Indonésie (suite) : le plaisir de la croisière côtière

Un grand merci à Philippe et Dewi de l'Eden Beach (la meilleure adresse d'hébergement dans le secteur de Labuan Bajo) : ils nous aident à réapprovisionner, à organiser nos balades à terre et nous invitent à de délicieux repas à la tombée du jour au bord de l'eau.
Nous quittons ce havre avec les neveux Emilie et Jerôme pour rallier Lombok via l'archipel de Komodo et l'île de Sumbawa, si possible hors des sentiers touristiques : belles balades à terre vers des cascades, fantastiques coraux, paysages lunaires entourés d'eaux turquoises, navigations tranquilles sous les étoiles, villages accueillants où les indonésiens raffolent des photos avec les "boulais" (nous en l’occurrence).
A Lombok c'est la fin des vacances pour nos coéquipiers, et pour nous aussi car il faut trouver rapidement une solution pour réapprovisionner en gaz. Nous y parvenons avec un peu de réflexion, de la chance et l'aide de Peter (Medana Bay Marina) qui en retour est maintenant équipé pour assurer ce service aux clients.
Nous avons réservé une place pour Io pour 5 mois à la Marina Del Ray au sud de l'île. Si le lieu est aussi joli et bien protégé que le disent les guides nautiques et les sites web, par contre la marina se résume à 3 bouées ... et rien d'autre, aucune structure. Des "clients" déçus repartent. Pour nous, c'est suffisant puisque nous ne restons à bord qu'une semaine, le temps de laver (avec l'eau du puits), ranger et désarmer le bateau.
Les journées commencent tôt avec l'appel à la prière des minarets de 4h30 à 5h (on pourrait plutôt dire "hurlements" car les sonorisations sont particulièrement mauvaises). Les gens du village nous accueillent très gentiment, nous sommes invités au mariage de Nahwill (le gardien de Io), et la bière fraiche offerte sur la terrasse par nos "voisins" italiens est la bienvenue après les journées de rangement.

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Indonésie : Accueillante Florès

Premières images : la cohorte de douaniers joyeux mais consciencieux venus fouiller la bateau, le marché de rue à Maumere, les moto-taxis, les immenses plages de sable blanc, les navigations sous un soleil brûlant, les coraux et étranges créatures colorées admirées sous l'eau, le bruyant et fumant cratère du volcan Egon (appareil photo perdu), les pirogues nombreuses qui accostent Io dès que l'ancre se pose, la mer couverte de lumières la nuit (pêcheurs au "lamparo"), les villages où nous sommes si gentiment reçus.
Les Indonésiens nomment les Blancs "bulai" (prononcez "boulet"), nous les faisons beaucoup rire en parlant un peu leur langue, l'anglais est peu pratiqué par ici, à part "Hello Mister!". Lors de nos promenades, ils nous invitent souvent pour un café, un lait de coco, parfois une langouste ou des beignets. Comme en Papouasie, nous échangeons fruits et légumes de leurs jardins contre riz, sucre, habits, cigarettes...
Dans la belle baie de Lingeh, vers midi les enfants rentrent de l'école par la longue plage et en profitent pour nager nus jusqu'au bateau, leurs uniformes bien pliés laissés sur le sable : nous partageons nos repas avec de joyeux compagnons. Un après-midi, ils nous amènent à travers les rizières jusqu'à leur école où le professeur d'anglais nous reçoit chez lui, dans le brouhaha de 200 ou 300 enfants massés dans et autour de sa maison. Le dernier soir Riki, Caroline et leur père viennent en pirogue nous offrir .. un poulet vivant!
Trois semaines sans voir un autre voilier, la plupart passent ici en groupe lors des rallies australiens, un peu plus tôt en saison et rapidement.
Nous sommes arrivés hier dans la partie touristique de l'île, un autre visage de l'Indonésie.

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